samedi 31 décembre 2011

Les perles

Dans la rue, j’ai erré des perles de pluie au coup.
Je marchais aux milieux des regards fuyant,
effrayés par la valeur de ce coup perlé.
Puis sur mon chemin, je me suis perdu des perles de larmes
Autour du coup, aux milieux de ces regards devenus affamés:
des loups attirés à la vue d’une nouvelle proie dans le quartier.
Tel un ornement autour de mon coup, le prix de mon cœur
pour un chagrin sans valeur quant à la gare des départs,
je vois cet homme assis au quai des arrivées.
Juste deux larmes perlaient de ses yeux tristes et hagards,
les pieds mouillés par une pluie diluvienne comme piétinés sans pitié.
Alors ma main a séché ces larmes de perles
puis je me suis abritée pendant que la pluie, elle,
continuait à tomber sur les autres.
Ces hommes effrayés par les perles des dames
ainsi que ceux qui sont sans abris ni femmes.

Les calculs de la vie

Quand vient le temps des soustractions,
le moment de soustraire cette émotion qui n’a plus de raison d’être:
mon cœur est habitué aux calculs de la vie.
L’amour est confus entre le déclin d’une quête
et la découverte d'un résultat surprenant.
Et je me retrouve toujours dans ce même état avec le bonheur en moins
et si je devine bien des illusions en plus.
Au théorème des rencontres, des souvenirs et des découvertes,
tous ce qui s’additionnaient a bien finis par se soustraire avec le temps
qui m’oblige à croire aux calculs de la raison
qui divisent mes chances au nombre des barrières s’élevant
autour de mon coeur divisé en un.

Le fruit d'un temps

C’était écris un lundi que tu m’oublirai un dimanche, oui, c’était écris.
Tous ce qui s’était passés entre temps n’étaient que le passé
d’une personne que tu n’as jamais été.
Tous ce que tu seras pour la suivante sera
tous ce que tu n’as pas su être pour moi,
en ce temps, le plus beau des temps,
aux printemps de notre amour et de ce qu’on aurait pu être.
Un amour sans saison, sans soleil brulant
ni même feuilles mortes et sans raison
juste des mots acides tels les fruits qui semblent venir d’un printemps
inventé pour envoyer mon cœur hors du temps.
Dans l’irréelle et pourtant regrettable temps,
aux sentiments d’abandon et l’avortement du fruit
de nos deux mondes à jamais séparés.